Guide complet des pièces et billets du Costa Rica

La monnaie officielle du Costa Rica est le Colón costaricien (CRC), une devise unique aux billets colorés et aux pièces distinctes qui reflètent la richesse de la biodiversité, du patrimoine culturel et des symboles nationaux du pays. Voici un guide complet des pièces et billets du Costa Rica, avec leurs motifs et caractéristiques particuliers :

Billets

La monnaie en papier du Costa Rica est composée de billets de 1 000, 2 000, 5 000, 10 000, 20 000 et 50 000 colones. Chaque billet est coloré et distinctif, mettant en valeur différents personnages historiques et écosystèmes ou espèces emblématiques que l’on trouve dans le pays.

1 000 colones | Un Rojo | Mil Cañas

Billet de 1 000 colones – Le billet rouge

Recto : Portrait de Braulio Carrillo Colina, un chef d’État costaricien célèbre pour ses contributions à la stabilité et au développement du pays.
Verso : Représentation d’un écosystème de récifs coralliens, avec des images de tortues de mer et de vie marine colorée, symbolisant la riche biodiversité marine du Costa Rica.

Personnage sur ce billet

Braulio Carrillo Colina est né le 20 mars 1800 à San Rafael de Oreamuno, Cartago. Après des études de droit, il a exercé en tant qu’avocat, puis est devenu magistrat de la Cour suprême de justice et président de cette haute instance. Élu député en 1828, il a présidé le Congrès et a également représenté le Costa Rica au Congrès fédéral.

Carrillo a dirigé le Costa Rica à deux reprises, d’abord de 1835 à 1837, puis en mai 1838 après un coup d’État. L’Assemblée l’a reconnu le 26 juin et il a prêté serment deux jours plus tard. Il est resté au pouvoir jusqu’en 1842, gouvernant avec fermeté et imposant des valeurs de probité, de moralité et de travail. Il a mené avec enthousiasme des réformes pour le développement du pays, instaurant des progrès dans l’administration publique.

Sous ses gouvernements, il a aboli la « Loi de l’Ambulance » et combattu fermement l’oisiveté et les vices, en supprimant les jours fériés et religieux pour encourager le travail. Il a annulé la dette extérieure du pays et, le 8 novembre 1838, a rompu avec l’Union centraméricaine, déclarant le Costa Rica un « État libre et indépendant ». Il a construit et géré la route vers Matina, permettant de réduire les coûts d’exportation du café par le Pacifique. Il a également promulgué le « Code général Carrillo », premier décret national contenant les normes de droit civil et pénal, en organisant ainsi le système judiciaire et achevant l’indépendance du Costa Rica vis-à-vis de l’Espagne, dont les lois étaient encore appliquées jusque-là. Carrillo a instauré l’organisation des tribunaux, fixé les tarifs douaniers, ainsi que des règlements pour les finances publiques et la police.

En 1842, Francisco Morazán a envahi le Costa Rica, renversant Carrillo, qui fut exilé au Salvador, où il fut assassiné le 15 mars 1845. En 1971, l’Assemblée législative l’a déclaré Héros national et Architecte de l’État costaricien.

Côté flore et faune de ce billet

Au Costa Rica, la forêt tropicale sèche s’étend dans les basses terres, entre 0 et 700 mètres d’altitude, dans la province de Guanacaste et au nord de Puntarenas. En se dirigeant vers le sud, vers le fleuve Tárcoles, cette forêt se transforme progressivement en forêt tropicale humide en raison des conditions climatiques changeantes.

La saison sèche prononcée, de novembre à mai, est le principal facteur influençant les adaptations des espèces dans la forêt tropicale sèche. Ces adaptations incluent la chute des feuilles pour réduire la perte d’eau, la migration des animaux vers des zones plus humides, et l’abondance de cactus. Durant cette période, les alizés forts accentuent la perte d’humidité mais facilitent également la dispersion des graines.

Pendant la saison des pluies, cette forêt reçoit entre 900 et 1 700 mm de précipitations annuelles. Dès l’arrivée des pluies, la forêt subit une transformation spectaculaire. L’humidité accrue favorise la repousse des feuilles, couvrant la forêt de verdure. La lumière disponible à l’intérieur de la forêt diminue, et de nombreuses graines commencent à germer.

Les animaux qui s’étaient éloignés en quête d’eau et de nourriture reviennent et entament leurs activités de reproduction. Cela se manifeste par les chants des oiseaux qui construisent leurs nids, marquant le moment des parades nuptiales, de la nidification et de l’élevage des jeunes.

La faune de cette forêt est aussi riche que sa flore. Elle abrite des singes hurleurs, des singes-araignées, des capucins, des cerfs, des coatis, des pécaris, des ratons laveurs, des rats épineux, des agoutis, des pumas, des tatous, ainsi que des pies, des trogons, des perroquets, des perruches, et une grande diversité d’insectes et d’araignées, parmi bien d’autres espèces.

2 000 colones | Dos Rojos | Dos Mil Cañas

Billet de 2 000 colones – Le billet bleu clair

Recto : Portrait de Mauro Fernández Acuña, avocat, juge et magistrat, promoteur de la « Loi générale de l’Éducation Commune », une initiative qui oriente l’éducation nationale vers une approche principalement scientifique et pratique.

Verso : Récifs coralliens et flore et faune marines.

Personnage sur ce billet

Chaque année, le 22 novembre, le Costa Rica célèbre la Journée des Enseignants en l’honneur de la mémoire d’un éminent Costa-ricien, Don Mauro Fernández Acuña.

Don Mauro est né le 19 décembre 1843. Son père, Don Aureliano Fernández, est décédé lors d’une épidémie de choléra qui a frappé le pays. Sa mère, Doña Mercedes Acuña, avec deux autres enfants à charge, s’est retrouvée dans une situation précaire. Malgré de grands sacrifices, Doña Mercedes a donné à Mauro toute l’éducation possible. À 8 ans, il parlait anglais et français, lisait les classiques, jouait du piano et chantait. La culture et l’affection qu’il reçut pendant son enfance l’ont préparé pour son avenir.

Il a obtenu un diplôme de droit et a servi en tant que juge associé et magistrat fiscal de la Cour suprême de justice. Il a également servi le Costa Rica en tant que député à l’Assemblée Constituante en 1888 et au Congrès de la République. Il a été professeur de Droit Forensique et Ministre des Finances. Cependant, l’impact le plus marquant de Don Mauro dans notre histoire est en tant que Ministre de l’Instruction Publique sous le gouvernement de Don Bernardo Soto. Son objectif était de révolutionner l’éducation costaricienne, ce qui a conduit à l’approbation de la « Loi générale de l’Éducation Commune » en 1886, orientant l’éducation nationale vers une perspective fondamentalement scientifique et pratique.

Par cette réforme éducative, Don Mauro Fernández a accompli des avancées notables, incluant la formation des enseignants, l’adoption de méthodes d’enseignement modernes et l’organisation des programmes d’études. Il a ouvert de nouvelles écoles, telles que le Liceo de Costa Rica, l’Institut d’Alajuela, le Collège Supérieur de Jeunes Filles et l’École Normale. Il a également mis en place des programmes pour les examens de maturité, le Règlement Organique des Écoles Graduées, et a fondé des centres d’études supérieures en agriculture, en pharmacie et en musique. En outre, il a créé le bureau de statistiques scolaires, les conseils d’éducation, le magazine « El Maestro » et des magasins de fournitures scolaires.

Côté flore et faune de ce billet

Le Costa Rica abrite des récifs coralliens vivants et fossilisés de divers âges, situés en plusieurs endroits du pays. Dans la mer des Caraïbes, ils se trouvent à Moín, Limón, l’île Uvita, Cahuita, Puerto Viejo, Manzanillo et Punta Mona. Dans l’océan Pacifique, on les trouve principalement à Bahía Culebra, aux îles Pelonas, à Sámara, Dominical, Punta Mala, Golfo Dulce, l’île Caño, le parc national Marino Ballena—le premier parc marin créé au Costa Rica et en Amérique centrale—et l’île Cocos.

Ces écosystèmes se situent dans des zones côtières où les eaux claires permettent à la lumière de pénétrer, avec des températures chaudes (23-28°C) et des profondeurs peu élevées (moins de 45 mètres sous le niveau de la mer). Ils nécessitent également une surface stable, comme des rochers, pour s’y fixer. Les récifs coralliens peuvent se trouver près du rivage jusqu’à 2 ou 3 kilomètres au large. Ils font partie des écosystèmes les plus diversifiés, productifs et magnifiques du monde.

Grâce à leurs couleurs vives, les coraux, les poissons et les autres organismes environnants ressemblent à de véritables jardins sous-marins.

Les coraux se fixent sur des rochers ou sur des restes de coraux morts déposés au fond de la mer au fil de centaines ou de milliers d’années, formant ainsi de véritables chaînes montagneuses calcaires. Les coraux sont composés de petits animaux invertébrés appelés polypes, qui vivent généralement en colonies et possèdent des tentacules avec des cellules urticantes pour capturer leurs proies.

Les récifs coralliens jouent un rôle crucial en protégeant les plages des vagues et en produisant continuellement du sable. Certains coraux mous sont utilisés à des fins médicinales. Cet écosystème est une grande attraction pour les touristes.

5 000 colones | Cinco Rojos | Cinco mil Cañas

Billet de 5 000 colones – Le billet jaune

Recto : Image d’Alfredo González Flores, une figure clé des réformes économiques du Costa Rica au début du 20e siècle.
Verso : Représentation de la forêt de nuages, avec des espèces comme le singe capucin à face blanche et des broméliacées.

Personnage sur ce billet

Le 15 juillet 1877, la maison de Doña Elemberta Flores et Domingo González fut le théâtre d’une grande joie et activité inhabituelles. Doña Elemberta venait de donner naissance à l’un des fils les plus éminents de notre nation : Alfredo González Flores. Il fut diplômé du Liceo de Costa Rica et se spécialisa ensuite en droit et en sciences économiques, ce qui lui permit de rendre de précieux services au pays, d’abord en tant que député au Congrès, puis en tant que Président de la République.

En 1910, alors qu’il était député, il fut nommé Premier Désigné à la Présidence et appelé ainsi à assumer la fonction de Président de la République de 1914 à 1917. Il accéda au pouvoir parce qu’aucun candidat n’obtint la majorité absolue aux élections de 1914. Ainsi, le destin apporta au Costa Rica l’une des administrations les plus progressistes de tous les temps.

Ceux qui pensaient que le Président serait facilement influençable se trompaient. González Flores était un homme d’État et un visionnaire doté d’une capacité intellectuelle extraordinaire. Il était convaincu que le pays devait changer de cap et poursuivre un développement global. Ses réformes économiques et sociales eurent un impact considérable. Celles-ci incluaient l’inconvertibilité de la monnaie, l’épargne, le contrôle de l’or, l’émission d’obligations, la création de banques, et des impôts fonciers et sur le revenu, fondés sur l’idée que les riches devaient payer en tant que riches et les pauvres en tant que pauvres.

González Flores était en avance sur son temps, mais ses mesures révolutionnaires affectaient des intérêts importants. Son ministre de la Guerre, Federico Tinoco, conduisit finalement un coup d’État militaire contre lui le 27 janvier 1917. Exilé aux États-Unis, il rentra ensuite au Costa Rica, mais ne reprit pas d’activités dans la politique partisane. Cependant, il continua à servir le pays dans divers postes publics avec dignité et transparence.

Côté flore et faune de ce billet

Dans la région Pacifique du Costa Rica, les mangroves se trouvent principalement aux embouchures des rivières Tempisque, Bebedero, Tárcoles, Parrita, Térraba et Sierpe, ainsi que dans les golfes de Papagayo, Nicoya et Dulce, et dans les baies de Santa Elena, Salinas, Tamarindo et Herradura. Sur la côte caraïbe, elles se situent à Moín et dans la lagune de Gandoca. Les mangroves couvrent environ 1 % du territoire national. Pendant la marée haute, ces forêts sont inondées d’eau salée ; aux embouchures des rivières, la salinité diminue en se mélangeant avec de l’eau douce.

La grande diversité d’espèces aquatiques dans les mangroves est due à leur forte production de matière organique et à la variété des environnements résultant des variations de salinité. Ces forêts côtières servent de lieux de reproduction, d’alimentation et de développement pour de nombreux animaux marins, et fournissent abri et nourriture à divers oiseaux, mammifères et insectes.

Le Costa Rica abrite plusieurs espèces de mangroves, communément appelées palétuvier rouge, palétuvier ananas, palétuvier noir, palétuvier blanc et palétuvier gris. Parmi leurs racines vivent des coquillages, des crabes, des escargots et des larves de crevettes et de poissons, formant une communauté très complexe. Dans la canopée de ces forêts, réside une multitude d’oiseaux comme les hérons, les martins-pêcheurs et le colibri des mangroves. Sur leurs branches, on peut observer des iguanes, des serpents, des singes à face blanche, des ratons laveurs, des lézards et des chauves-souris. On y trouve également un grand nombre de grillons, de moustiques, de moucherons, d’araignées et de scorpions.

10 000 colones | Diez Rojos | Diez mil Cañas

Billet de 10 000 colones – Le billet vert

Recto : Portrait de José Figueres Ferrer, surnommé « Don Pepe », qui a aboli l’armée du pays en 1948 et promu la démocratie.
Verso : Représentation d’un écosystème de forêt tropicale avec des images du paresseux et d’autres animaux sauvages, symbolisant les riches forêts tropicales du Costa Rica.

Personnage sur ce billet

Cet homme de pensée profonde et novatrice est né le 25 septembre 1906. Il a étudié aux États-Unis, puis, de retour au Costa Rica, s’est installé sur la ferme « La Lucha », où il a commencé à cultiver l’agave et le café. Cependant, le destin avait un autre chemin pour cet amoureux de la campagne devenu entrepreneur. Il décida de s’exprimer contre la direction que prenait le Costa Rica, estimant que la démocratie était ternie et que les libertés publiques n’existaient plus. En 1942, il fit un discours à la radio pour exprimer son mécontentement face au gouvernement, mais fut arrêté avant de finir et déporté au Mexique. Ce n’était que le début.

En 1948, José Figueres prit les armes après que le Congrès ait annulé les élections, dans lesquelles Don Otilio Ulate Blanco était le vainqueur légitime. Son ami Francisco Orlich ouvrit un deuxième front dans le nord du pays, plongeant le Costa Rica dans une guerre civile. Après un peu plus de deux mois, les forces gouvernementales se rendirent, et Figueres entra à San José en héros.

La Junte fondatrice de la Deuxième République fut créée avec José Figueres comme Président. Cette Junte posa les bases du Costa Rica moderne, avec des décrets renforçant la démocratie et réalisant d’importantes avancées sociales. Dans un geste remarquable pour le monde, l’armée fut dissoute. Le 7 novembre 1949, la nouvelle Constitution politique, encore en vigueur aujourd’hui, entra en vigueur. Le jour suivant, la Junte remit le pouvoir à Don Otilio Ulate. Figueres Ferrer fonda le Parti de la Libération Nationale le 12 octobre 1951, qui le porta deux fois à la présidence, de 1953 à 1958 et de 1970 à 1974. Les réalisations de ses gouvernements sont nombreuses, incluant :

• Création de l’Institut Costaricien de l’Électricité (ICE)
• Nationalisation du système bancaire
• Création de l’INVU
• Création de l’Institut Costaricien du Tourisme
• Création de l’Institut Mixte d’Aide Sociale
• Création de la Direction Générale de l’Adaptation Sociale
• Création de l’Institut Technologique du Costa Rica
• Création du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports
• Nationalisation du Chemin de Fer de l’Atlantique
• Création de l’Orchestre Symphonique National
• Création de l’Université Nationale
• Création de la Commission Nationale des Affaires Indigènes
• Adoption du Code de la Famille
• Nationalisation de RECOPE
• Universalisation de la Sécurité Sociale
• Transfert des hôpitaux à la Caisse Costaricienne de Sécurité Sociale

Le Costa Rica moderne porte son empreinte indélébile. Ses luttes et son engagement envers ces causes font de lui la figure publique et le leader le plus important de l’histoire du pays, lui valant la reconnaissance de « Personnalité costaricienne du 20e siècle ». Le leader de la Deuxième République est décédé le 8 juin 1990 et a été déclaré Héros National le 12 novembre de la même année.

Côté flore et faune de ce billet

La forêt tropicale humide est l’un des écosystèmes les plus diversifiés et luxuriants du monde. Au Costa Rica, elle était autrefois la plus vaste, présente dans les basses terres jusqu’à 700 mètres d’altitude, et dans les zones très pluvieuses comme le Pacifique central et sud, la zone nord et la côte caraïbe. En raison de la forte déforestation à la fin du siècle dernier, cette forêt est maintenant très fragmentée, avec ses plus grands vestiges protégés en tant que parcs nationaux ou réserves biologiques.

Cet écosystème est une forêt complexe et dense, où les arbres atteignent des hauteurs de 40 à 55 mètres. En général, ces arbres possèdent des canopées en forme de parapluie, des couronnes larges et des troncs longs, souvent avec de hauts contreforts lisses et élancés.

Cette forêt abrite une plus grande diversité de plantes et d’animaux par unité de surface que tout autre type de forêt. Un seul arbre dans une forêt tropicale humide peut héberger plus d’espèces animales qu’une forêt entière située à des latitudes plus élevées. Les différentes formes de vie animale et végétale occupent une large gamme d’environnements spécialisés dans les divers étages de la forêt.

20 000 colones | Vingt Rojos | Vingt-mille Cañas

Billet de 20 000 colones – Le billet orange
Recto : Portrait de Carmen Lyra, écrivaine et éducatrice costaricienne renommée, pionnière de la littérature pour enfants dans le pays.
Verso : Représentation d’un paysage de Páramo, habitat du colibri, des lapins et d’autres espèces.

Personnage sur ce billet

En 1888, l’une des figures les plus emblématiques de la lutte et de la détermination dans l’histoire nationale est née dans cette maison : María Isabel Carvajal, connue sous le nom de Carmen Lyra. Femme extraordinaire, elle affronta sans hésiter les défis de son époque, aidant les plus marginalisés et se battant pour les droits sociaux et politiques de son peuple bien-aimé, un amour qui était réciproque et passionné.

Elle obtint une bourse pour poursuivre ses études en éducation préscolaire à l’Université de la Sorbonne à Paris. À son retour, elle fonda et dirigea l’école maternelle dans le bâtiment Metálico, le premier centre éducatif de ce type au Costa Rica, destiné principalement aux enfants défavorisés. Elle fut également la première professeure de littérature pour enfants à l’École Normale. Carmen Lyra laissa un héritage d’une importance vitale pour la culture nationale. Elle initia la narration pour enfants au Costa Rica et contribua à promouvoir le courant du réalisme social en littérature.

Dès son jeune âge, sa sensibilité et ses préoccupations sociales la conduisirent à participer à diverses activités sociales et politiques. Son combat incessant contre le gouvernement des frères Tinoco marqua le début de sa vie de lutte. Avec un courage et une véhémence extraordinaires, elle mena étudiants, femmes et ouvriers pour déstabiliser la dictature des Tinoco.

À la suite de ces événements, Carmen Lyra devint une icône pour son peuple et continua de lutter contre les injustices, devenant une figure essentielle des mouvements populaires de la première moitié du 20e siècle. Elle se consacra entièrement à l’action politique, se distinguant en tant que journaliste et dirigeante accomplie du Parti communiste costaricien. Dans le domaine de l’écriture, elle débuta avec l’aide de son ami Joaquín García Monge, qui la décrivit dans le Repertorio Americano : « Carmen Lyra, avec sa modeste humanité, est devenue le symbole de la liberté de son pays. Il semblait incroyable qu’un corps si petit et fragile puisse abriter une âme à la fois si douce et si grande.

L’enseignante qui avait fait de l’amour et de la beauté son évangile pour se dévouer aux enfants de son pays, l’écrivaine de Tío Silvestre, empreinte d’humanité et d’optimisme, était destinée à incarner aussi le courage civique et l’esprit républicain indomptable du peuple costaricien. »

Elle écrivit plusieurs contes et récits pour les manuels scolaires et publia certaines histoires profondément engagées envers les personnes les plus démunies. Cependant, l’œuvre inoubliable qui l’immortalisa à jamais est Los cuentos de mi tía Panchita, considéré comme un classique de la littérature costaricienne. Elle mourut au Mexique en 1949, où elle avait été exilée depuis la fin de la guerre de 1948, et fut reconnue comme Héroïne nationale en juillet 1976.

Côté flore et faune de ce billet

Le páramo est un écosystème de montagne caractérisé par une végétation herbacée variée, généralement sans arbres, et si des arbres sont présents, ils sont petits, denses et isolés. Ces paysages sont froids, inhospitaliers et humides. Le páramo se trouve principalement sur les plus hauts sommets du pays, au-dessus de 2 800 mètres d’altitude, dans le Cerro de la Muerte (Buenavista et Vueltas), le Chirripó et le Kámuk dans la chaîne de Talamanca. On le trouve également au sommet des volcans Irazú et Turrialba dans la chaîne volcanique centrale.

Cet écosystème reçoit des précipitations très élevées, allant de 2 000 à 4 000 mm par an, mais celles-ci ne sont pas réparties uniformément tout au long de l’année. Octobre est le mois le plus pluvieux, tandis que février et mars sont les plus secs. En raison de sa localisation, le páramo reçoit une forte radiation ultraviolette, atténuée par la présence de nuages. Les températures dans le páramo varient de 2°C à 30°C, pouvant parfois descendre en dessous de zéro au lever du jour, avec des écarts pouvant atteindre 27°C entre les températures minimales et maximales en une seule journée.

La végétation du páramo est principalement composée d’herbes et d’arbustes à petites feuilles et à croissance basse. Les bambous nains, comme les chusquea, ainsi que les graminées et les fougères, y sont abondants. Dans les zones mal drainées, de petits marécages appelés tourbières se forment, composés de matière végétale partiellement décomposée.

Diverses espèces d’insectes et d’araignées habitent le páramo, ainsi que quelques mammifères comme les lapins et les coyotes, deux espèces de lézards, une espèce de salamandre et des oiseaux communs tels que le colibri des volcans, le junco, le merle fuligineux et le pinson aux cuisses jaunes. Malgré l’abondance de lacs et de ruisseaux, il n’y a pas de poissons. Certains animaux réduisent leur métabolisme au point de ne pas bouger jusqu’à ce que le soleil les réchauffe. La nuit, il est courant que certains mammifères des forêts voisines, comme les chèvres de montagne, les pumas et les ocelots, viennent en visite.

50 000 colones | Cincuenta Rojos | Cincuenta mil cañas

N’est plus en circulation

Billet de 50 000 colones – Le billet violet

Recto : Portrait de Ricardo Jiménez Oreamuno, président à trois reprises, connu pour ses contributions à la démocratie et à l’indépendance judiciaire.
Verso : Représentation de l’écosystème de la forêt de nuages, avec des images du papillon Morpho et d’autres espèces adaptées au climat unique de la forêt tropicale de nuages.

Personnage sur ce billet
Le 4 janvier 1945, à l’âge de 86 ans, Don Ricardo Jiménez Oreamuno s’éteignit. Peu avant sa mort, il demanda à être enterré sans faste officiel et dans la plus grande simplicité.

Il déclara avant de mourir :

« Quand ma vie prendra fin, je ne souhaite aucun honneur autour de mon corps ; je ne veux pas de discours au-dessus de ma tombe, et à la place des notes de Deuil National, je préfère le son de la terre généreuse et bienveillante que j’ai tant aimée et admirée, tombant sur mes restes, m’offrant asile et oubli éternel. »

Don Ricardo incarnait, plus que toute autre figure publique de son époque ou de la nôtre, les vertus et les limites de notre peuple. Il se distinguait parmi les politiciens par son intuition miraculeuse, qui fit de lui le maître de la scène publique nationale pendant un demi-siècle.

Il était un libéral costaricien typique qui ne souhaitait pas un État tout-puissant pour son pays. Il lutta pour préserver les libertés publiques, croyait en la loi et en l’éducation, défendait toujours les persécutés et maintint jusqu’à la fin le principe d’une séparation respectueuse entre l’Église et l’État. Il occupa les trois plus hautes fonctions publiques du gouvernement de la République : Président du Congrès Constitutionnel, Président de la Cour Suprême de Justice et, trois fois, Président de la République.

Ses accomplissements sont nombreux, notamment la reconstruction de la ville de Cartago après le tremblement de terre de 1910, la promotion de la construction de bâtiments publics, de routes, de ponts, de pipelines et du quai de Puntarenas. Il créa la Banque de Crédit Hypothécaire, la Banque Nationale d’Assurance, la Direction Générale des Postes, l’École d’Agriculture et le Ministère de la Santé. Il acheva l’électrification du chemin de fer du Pacifique.

Déclaré Héros National en 1942, Don Ricardo Jiménez est une figure incontournable de notre histoire. Son impact est profond ; son talent et sa forte personnalité transcendent le temps.

Côté flore et faune de ce billet

Les forêts de nuages du Costa Rica se trouvent dans les régions de haute altitude des chaînes de montagnes, sur les principaux sommets de la péninsule d’Osa et sur l’île Cocos, à des altitudes comprises entre 500 et 3 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ces forêts se caractérisent par la présence persistante de nuages ou de brouillard, entraînant des précipitations et une humidité élevées, de basses températures et une réduction de la radiation solaire.

Les arbres dans la forêt tropicale de nuages sont relativement courts, avec des branches tordues, des feuilles petites et résistantes, et sont densément recouverts de mousses et d’épiphytes. Le sous-bois — la partie inférieure de la forêt — est remarquable par la présence de bambous, de fougères, et d’une couche de sol recouverte de mousses et de matière organique en décomposition.

Les forêts de nuages abritent des oiseaux comme le quetzal resplendissant, la cloche, l’aigle, le toucanet vert, une variété de colibris et des chauves-souris pollinisatrices. Parmi les mammifères courants, on trouve les singes hurleurs, les olingos, les renards gris, les paresseux, les fourmiliers, les jaguars, les pumas et les tatous.

Ces forêts étaient également l’habitat du crapaud doré, une espèce aujourd’hui considérée comme éteinte, probablement en raison du réchauffement climatique. Les forêts de nuages sont une priorité dans les efforts de conservation nationale, notamment en raison de leur importance pour la recharge des aquifères.

Chaque billet comprend également des éléments de sécurité tels que des filigranes, des fils de sécurité et des textures en relief pour les malvoyants, ce qui les rend non seulement visuellement frappants, mais aussi sûrs et accessibles.

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Pièces

Les pièces du Costa Rica sont frappées en dénominations de ₡5, ₡10, ₡25, ₡50, ₡100 et ₡500 colones. Les designs mettent en valeur divers symboles nationaux et sont fabriqués à partir de différents métaux, avec des tailles et des couleurs distinctives.

₡5 et ₡10 colones :

Ces petites dénominations sont fabriquées en acier plaqué nickel et sont de couleur argentée. Elles comportent toutes deux le texte « Banco Central de Costa Rica » ainsi qu’une petite représentation du blason national du pays.

₡25 et ₡50 colones :

Fabriquées en acier plaqué laiton et de couleur dorée, ces pièces sont légèrement plus grandes et plus lourdes que les dénominations inférieures. Le blason national est affiché de manière proéminente, ainsi que la valeur nominale et l’année d’émission.

₡100 colones :

Cette pièce est de couleur argentée et plus grande que les dénominations inférieures. Elle présente le blason national, qui symbolise l’indépendance et le patrimoine maritime du pays, ainsi que la valeur nominale.

₡500 colones :

La pièce de la plus haute valeur, fabriquée en bimétal (nickel et laiton), présente un aspect bicolore distinctif. Elle arbore le blason national et est gravée avec le chiffre « 500 » pour indiquer sa valeur.

Autres pièces de 500 ¢ pour les célébrations qui sont valides.

Pièce commémorative de 500 ₡ : 200 ans de l’indépendance du Costa Rica.

Pièce commémorative de 500 ₡ : 175 ans de la fondation de la République du Costa Rica.